Rapport d’activité : rasoir ou réjouissant ?

Laurence W.

watch_laterPublié le 24 Oct 2024

access_time3 min.

Conseils & décryptages

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Conseil & Stratégie

Création de contenus

Exercice imposé, le rapport d’activité annuel d’une entreprise ou d’une institution est souvent le parent pauvre de la communication. C’est pourtant un support qui a tout pour devenir intéressant et prétexte à une réelle mise en valeur des atouts de l’entreprise.

Ce n’est pas parce que c’est imposé que ça doit être ennuyeux 

Bien au contraire, le rapport d’activité peut (doit) être créatif ! Il reflète certes l’activité d’une année, en texte et en chiffres, le bilan, les perspectives mais il doit également refléter le caractère propre de l’entreprise : son identité, sa fonction, sa nature profonde, l’état d’esprit des collaborateurs, le reflet de l’année écoulée avec ses spécificités et l’air du temps. Il est l’occasion de montrer beaucoup plus que ce dont il fait la synthèse. Et il est alors réussi parce qu’on aura envie de le mettre dans toutes les mains : il est beau, il est complet, il a du cachet et un réel tempérament.

Ce n’est parce que c’est chiffré que ça doit être illisible

A bas les pages de tableaux et de graphiques mornes, vive la liberté de symboliser ! User de pictogrammes, varier le design des indices et faire un choix judicieux et donc hiérarchisé des éléments à mettre en valeur sont des règles d’or. Définir une charte graphique propre au document s’impose donc ! Et si le rapport précis et exhaustif s’impose, scindez le document en deux partie : une présentation animée synthétique et une annexe chiffrée complète.

Ce n’est pas parce que c’est factuel que ça doit être monotone

Une attention particulière aux titrailles tu porteras ! Vous allez partir d’un document qui fait la synthèse d’un an d’exercice et donc passer par des cases obligatoires (résultats, RH, missions, événements marquants, etc.) mais ce sont toutes des rubriques qui peuvent s’exprimer au travers d’une charte éditoriale originale, personnelle et là encore en accord parfait avec l’entreprise et son réel état d’esprit du moment. Le « récit » est très tendance, dans la forme et dans le fond, osez exprimer et osez raconter plutôt qu’exposer.

Ce n’est pas parce que c’est complet que ça doit être bavard

Plutôt que de vouloir tout dire dans le détail (oui… on a fait beaucoup de choses cette année, ce serait dommage de ne pas en parler), montrez c’est à dire illustrez, choisissez c’est à dire renoncez, synthétisez c’est à dire écourtez. Vous avez défini une charte éditoriale, elle vous permet de hiérarchiser et d’animer le propos, ne l’étouffez pas avec des textes trop longs ou trop détaillés, soignez l’organisation pour que l’on retrouve facilement les informations importantes que l’on pourrait rechercher.

Ce n’est pas parce que c’est officiel que ça doit être jargonnant

Chaque institution ou branche d’entreprise a son jargon. Quand on fait de l’entre soi, pourquoi pas, c’est une manière de se reconnaître et de parler le même langage. Mais pour un rapport d’activité qui se veut autant promotionnel que factuel, c’est une très mauvaise idée. Et il faudra le traquer ce jargon car fuyez le naturel, il revient au galop ! Ne présupposez jamais que celui ou celle qui vous lira saura de quoi vous parlez…

Ce n’est parce que c’est administratif que ça doit être conventionnel

Osez la façon et fuyez le A4… Le métier de la communication relève pour ses meilleurs côtés de l’artisanat, optez donc pour un papier original, une découpe, un dos carré, une couture, une finition soft touch. Le premier contact que l’on aura avec l’objet imprimé donne déjà une idée du soin que l’on a pris à façonner (au sens propre et figuré) ce document. Et si vous avez opté pour le numérique, rendez l’outil interactif avec des liens internes et externes.